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Comprendre et explorer les médecines douces
Les médecines douces, ou médecines alternatives et complémentaires, sont de plus en plus plébiscitées par les Français. Elles offrent des approches naturelles pour se soigner, en complément ou en alternative à la médecine conventionnelle. Ce guide vous propose un tour d’horizon de cinq des pratiques les plus recherchées : ostéopathie, chiropraxie, naturopathie, diététique et sophrologie, tout en vous aidant à choisir des praticiens de confiance.
Au sommaire
Qu’est-ce que les médecines douces ?
La naturopathie : apprivoiser la force vitale qui est en soi
L’ostéopathie : remédier aux déséquilibres structurels du corps
La chiropraxie : rétablir l’influx nerveux et libérer les blocages musculo-squelettiques
La diététique : le plaisir de manger équilibré pour prévenir la maladie et améliorer sa santé
La sophrologie : mieux gérer ses émotions, améliorer son bien-être, trouver la sérénité
Qu’est-ce que les médecines douces ?
Les médecines douces englobent une variété de pratiques qui reposent sur des techniques naturelles pour aider le corps à s’auto-guérir. Bien que non conventionnelles, ces pratiques sont complémentaires à la médecine traditionnelle et sont souvent utilisées pour soulager les douleurs chroniques, gérer le stress ou améliorer le bien-être général. Leur popularité croissante est liée à leur approche globale et personnalisée de la santé.
Quelles sont les différentes spécialités des médecines douces ?
La naturopathie : Renforcer l’énergie vitale
- Pour quoi on y va : retrouver son poids de forme, aider à l’arrêt du tabac et autres addictions, gérer son stress et ses émotions, faire face aux troubles féminins (syndrome prémenstruel, ménopause…), problèmes de peau, allergies, insomnies, arthrose, maux de tête ou accompagnement du sportif.
- C’est quoi l’idée : prévenir la maladie, conserver la santé, ou l’optimiser par un mode de vie plus sain. La naturopathie vise à équilibrer le fonctionnement de l'organisme par des moyens naturels et des méthodes thérapeutiques qui encouragent le processus d’auto-guérison du corps et défendent le capital santé.
- Comment : la santé résulte d’un équilibre global, à la fois physique, énergétique, émotionnel, mental, spirituel, socioculturel…, pour lequel la personne s’engage à travers un programme d’hygiène vitale défini à l’issue d’un bilan. Les techniques sont diverses : changement d'alimentation, d’hygiène de vie, phytothérapie, massages, relaxation, activité physique, activités respiratoires, etc., et dépendent également de la façon de travailler du naturopathe. Prévoir 3 séances/an environ.
- Qui peut être naturopathe : en l’absence de réglementation, tout le monde peut se dire naturopathe, même sans formation ! Cependant, il existe un cursus qui s’étend de 1 200 h à plus de 4 000 h. Le naturopathe fait preuve d’une grande écoute et respecte les traitements médicaux en cours.
- Attention aux arnaques : choisissez de préférence un praticien référencé à l’Omnes (Organisation de la Médecine Naturelle et de l'Éducation Sanitaire) ou figurant sur l’annuaire Santéclair. Ils sont tous certifiés et justifient d’une formation minimale de 1 200 h.
L’ostéopathie : Rééquilibrer le corps par la manipulation
- Pour quoi on y va : les problèmes vertébraux, respiratoires, digestifs, les douleurs costales ou articulaires, les tendinites mais aussi les maux de tête, vertiges…
- C’est quoi l’idée : elle s’appuie sur une vision globale de la santé et du bien-être. Les os, articulations des membres et de la colonne vertébrale forment la charpente du corps. L’ostéopathie les utilise pour rééquilibrer les fonctionnalités altérées. Le principe étant qu’un dysfonctionnement à un endroit ou un choc émotionnel entraînent des répercussions sur une autre partie du corps par l’intermédiaire des tissus organiques qui enveloppent et chaînent entre eux les différents organes.
- Comment : cette thérapeutique exclusivement manuelle recourt à des manipulations et des mobilisations osseuses ou musculaires non forcées ainsi qu’à des applications manuelles simples. Pour déterminer le traitement le plus adapté, l’ostéopathe questionne de façon approfondie le patient et procède à un examen physique.
- Qui peut être ostéopathe : l’ostéopathie est une profession réglementée et l’usage du titre est soumis à l’obtention d’un diplôme agréé par le ministère de la Santé. La formation est de 4 860 heures sur 5 ans et porte sur 7 domaines d’enseignement.
La chiropraxie : Libérer les blocages musculo-squelettiques
- Pour quoi on y va : pour prévenir, détecter et traiter des troubles musculosquelettiques, en particulier ceux de la colonne vertébrale, des membres mais aussi des articulations. La chiropraxie prend en charge les douleurs du cou, du bas du dos, les sciatiques, lumbagos, torticolis, mais également les céphalées d’origine cervicale, troubles fonctionnels viscéraux, douleurs de la mâchoire…
- C’est quoi l’idée : pour la chiropraxie, les fonctions organiques du corps humain sont influencées par l’énergie vitale transmise par le système nerveux au corps via la colonne vertébrale. En intervenant sur les anomalies vertébrales, la chiropraxie normalise le courant électrique qui restitue au corps humain ses facultés de récupération.
- Comment : le chiropracteur établit un plan de traitement et à cette fin, peut demander des examens complémentaires d’imagerie. La thérapeutique repose principalement sur des actes de manipulations et de mobilisations vertébrales, appelés aussi "ajustements". Le praticien peut avoir recours à des appareils spécialisés. Il peut aussi donner des conseils de prévention sur des postures, en matière de nutrition ou d’hygiène de vie.
- Qui peut être chiropracteur (ou chiropraticien) : la chiropraxie est une profession réglementée. Le titre de docteur en chiropraxie qui permet de manipuler les cervicales sans certificat médical est réservé aux personnes justifiant du diplôme délivré par l’Institut franco-européen de chiropraxie (Ifec), seule école habilitée en France. La formation se déroule sur 5 ans et comprend des stages.
Chiropraxie et ostéopathie : Quelles différences ?
Chiropraxie et ostéopathie, deux méthodes manuelles, apparemment proches mais qui comportent pourtant des différences : cursus de formation, réglementation … et pratiques bien sûr !
La chiropraxie s’attache à des zones ciblées, principalement la colonne vertébrale et les articulations quand l’ostéopathie, dans une approche plus globale vise à équilibrer les différentes structures du corps pour rétablir la mobilité d’une d’entre elles.
S’agissant des techniques, le chiropracteur a recours selon la situation à des mobilisations douces ou énergiques qui peuvent être mécaniquement assistées. Le chiropracteur qui traite les problèmes d'origine fonctionnelle et pathologique est seul autorisé à manipuler les cervicales.
L’ostéopathe concentré sur les problèmes d’ordre fonctionnels, intervient par des mobilisations ou des manipulations en se portant sur les tissus mous, les muscles et les ligaments.
La diététique : Manger pour prévenir les maladies
- Pour quoi on y va : son équilibre alimentaire et son hygiène de vie afin d’améliorer sa santé générale, perdre ou gagner du poids ou de la masse musculaire. La diététique est recommandée en cas d’arrêt du tabac, pour certaines grossesses, pour les sportifs de haut niveau. Elle est aussi indiquée dans la prévention et le traitement de nombreuses maladies chroniques, cancer, obésité, diabète...
- C’est quoi l’idée : assurer les apports nutritionnels adaptés à l’état de santé des personnes en tenant compte de leur mode de vie et de leur capacité d’adaptation à de nouvelles règles alimentaires sans sacrifier le plaisir lié à l’alimentation. Prévenir, éduquer et améliorer la santé sont les objectifs de la diététique.
- Comment : le diagnostic diététique réalisé à la demande d’un particulier ou d’un médecin détermine le programme nutritionnel (objectifs, actions, évaluation), qui sera convenu entre le professionnel de santé et la personne concernée. Ce programme évolue au fil du suivi en fonction des avancées ou difficultés de mise en œuvre constatées.
- Qui peut être diététicien : cette profession paramédicale réglementée exige un diplôme d’Etat qui s’obtient soit en 2 ans pour le BTS diététique, soit en 3 ans de cursus en BUT - génie biologique spécialisation diététique.
- Bon à savoir : diététicien et nutritionniste, quelles différences ? Si le diététicien est un paramédical habilité à mettre en place des régimes personnalisés, adaptés au métabolisme et aux habitudes alimentaires, de ses patients, le nutritionniste, médecin spécialisé en nutrition, s’occupe de cas plus lourds et peut prescrire des médicaments.
La sophrologie : Gérer ses émotions et retrouver la sérénité
- Pour quoi on y va : insomnie, anxiété du quotidien ou stress lié à un enjeu particulier (examen, concours, compétition, deuil…), la sophrologie permet aussi de mieux gérer la douleur, grossesse, accouchement, traitement contre le cancer, ou encore phobies. Plus étonnant encore, de nombreux malentendants ont recours la sophrologie pour apprendre à s’habituer aux acouphènes.
- C’est quoi l’idée : la sophrologie est une synthèse de pratiques occidentales comme l’hypnose, la relaxation ou la suggestion positive et de pratiques orientales empruntées aux techniques de méditation et de yoga. Cette démarche psychocorporelle fait appel à des exercices précisément codifiés qui agissent à la fois sur le corps et le mental.
- Comment : aucun toucher dans cette méthode exclusivement verbale qui marie exercices de respiration, de décontraction musculaire et de visualisation mentale guidée par la voix du sophrologue.
- Qui peut être sophrologue : la formation repose sur des diplômes universitaires (DU), à la main des établissements. Il n’y a donc pas de diplôme d’État de sophrologue et il n’est pas nécessaire pour exercer la profession, de posséder un DU inscrit au Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP). Malgré tout, cette inscription est une garantie de compétence.