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Baby Blues : pourquoi suis-je triste après mon accouchement ?

Coup de blues ou état dépressif, il n’est pas toujours facile de repérer et de nommer cette perte d’élan vital qui touche aussi les plus jeunes. Plusieurs signes doivent vous mettre la puce à l’oreille et vous inciter à consulter un professionnel de santé.

"J’ai l’impression de tout mal faire, que je ne suis pas à la hauteur pour mon bébé. Je m’en veux terriblement."

"J’ai tout pour être heureuse alors pourquoi suis-je dans cet état ? "

"On m’avait dit qu’en voyant mon bébé, je l’aimerais tout de suite, pourtant ce n’est pas mon cas. Suis-je une mauvaise mère ? "

"Autour de moi, les femmes enceintes ou avec un bébé ont l’air heureuses, pourtant moi je ne le suis pas."

Ces témoignages poignants, vous les avez peut-être lus sur le site www.1000-premiers-jours.fr conçu par le Ministère des solidarités et de la santé, en partenariat avec Santé publique France. Ou entendus de la bouche d’une amie, d’une collègue, d’une sœur qui vous a confié ses doutes, son chagrin, parfois son désarroi. Peut-être aussi vous rappellent-ils des souvenirs de votre propre vécu à la naissance de votre enfant. Peut-être enfin résonnent-ils en vous aujourd’hui.

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Baby Blues : un mal enfin diagnostiqué   

Depuis quelques années, la parole s’est libérée et l’on parle plus volontiers du post-partum, cette période qui suit l’accouchement et qui n’est pas de tout repos. Donner la vie est parfois un tel bouleversement, du corps comme du quotidien, que ses répercussions se manifestent aussi sur le plan psychique, émotionnel et existentiel. Ce sentiment de mal-être, aujourd’hui heureusement identifié, reconnu et surtout accueilli, peut être pris en charge et soigné.

Mais comment savoir si le vague à l’âme est passager ou le signe d’un trouble plus profond ? Pour les spécialistes de la santé mentale, deux critères sont importants : l’intensité des symptômes et leur apparition puis leur permanence dans le temps. Il convient en effet de distinguer ce que l’on appelle le baby-blues et la dépression du post-partum, mais aussi de faire la différence entre un vague sentiment de déprime et l’installation dans la maladie. 

Le baby-blues est bref, fluctuant et il s’estompe dans les dix à quinze jours suivant la naissance. Cette réaction naturelle, qui toucherait 50 à 80% des mamans, s’explique par les changements physiologiques et notamment hormonaux. "Le terme a été repris aux États-Unis en 1954 pour décrire l’humeur étonnamment triste de nombreuses mères dans les deux ou trois jours qui suivent l’accouchement, explique Jacques Dayan, pédopsychiatre et auteur de Les baby blues (PUF). Au lieu d’exprimer la joie attendue, nombre d’entre elles se montrent, pendant quelques heures et parfois quelques jours, maussades et irritables. Souvent, elles fondent en larmes sans motif apparent. Il n’est pas rare qu’elles présentent aussi une excitation un peu fébrile et déplacée qui ne dure pas."

Le temps est ici l’élément qu’il faut retenir : cet état d’irritabilité ou ce sentiment d’être dépassée n’est pas censé s’éterniser. Cela dit, ce n’est pas parce qu’il n’est pas pathologique qu’il faut le garder pour vous et faire comme si tout allait bien. Vous venez de traverser une sacrée épreuve tout de même !

Prenez soin de vous, et parlez sans honte de vos émotions, n’hésitez pas à pratiquer des exercices de relaxation ou de respiration et pensez aux remèdes naturels, en vérifiant qu’ils sont compatibles avec votre état de santé et celui du bébé si vous allaitez.
 

Ne pas confondre déprime et dépression

Lorsque le sentiment de mal-être se poursuit, il doit être interrogé. Ici, il s’agira de veiller à l’intensité des symptômes ressentis. La déprime n’est pas la dépression, même si ce signal d’alarme est à prendre au sérieux. Christine Mirabel-Sarron, psychiatre et auteure de La Dépression, Comment en sortir (Odile Jacob), précise les critères de cette maladie : un changement brutal d’habitudes (on ne se reconnaît plus), une modification de l’humeur (on est triste même si on ne le montre pas), des troubles de l’attention (on a du mal à mémoriser, à parler) et des symptômes physiques (fatigue, perte d’appétit, troubles du sommeil).

Mais un seul critère ne suffit pas : "C’est l’association de quatre symptômes qui caractérise l’état dépressif, qui surviennent au même moment pendant au moins quinze jours."

Or, en devenant mère, vous avez perdu un certain nombre de repères. Et la vie avec un bébé vous épuise donc vous fragilise. Si vous vous sentez déprimée, essayez de rééquilibrer votre quotidien et demandez l’aide dont vous avez besoin pour retrouver votre énergie, auprès de votre conjoint, de votre famille, de vos amis mais aussi d’un thérapeute si vous vous sentez vulnérable. L’arrivée d’un enfant bouleverse toujours l’identité du parent. Vous pourriez mieux comprendre ce qui vous arrive.

Une souffrance parfois inexplicable, mais bien réelle

Cependant, quand les quatre symptômes sont réunis et qu’ils durent dans le temps, il est impératif de reconnaître votre souffrance et de la prendre en charge. La dépression du post-partum toucherait 10 à 20% des mères. Il s’agit ici d’une maladie qui peut apparaître pendant l’année suivant l’accouchement. "Pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, la femme éprouve des sentiments d’ennui, de tristesse, voire de la répulsion pour les soins qu’elle doit prodiguer à son bébé, de la culpabilité et de l’inquiétude, observe Jacques Dayan. L’enfant n’est pas pour elle source de joie, ou alors insuffisamment. Cette expérience pénible est marquée d’une fatigue très prononcée. Tout devient effort. Souvent, les pleurs sont quotidiens et cachés, la mère est incapable de comprendre son état, qu’aucune cause objective, généralement, ne peut expliquer."

Une véritable dépression du post-partum peut altérer la relation précoce qui se tisse entre votre enfant et vous, voire menacer la bonne santé et la sécurité du tout-petit (en cas de difficultés à vous en occuper) ou les vôtres (risque suicidaire). Heureusement, cette maladie se soigne.

Si vous reconnaissez ces symptômes, n’hésitez pas une seconde à parler de vos difficultés à un professionnel de santé : votre sage-femme, votre médecin traitant, votre gynécologue pourra vous aider et vous orienter. Vous pouvez aussi vous rendre en PMI ou dans un lieu d’accueil parent-enfant. 

Baby-blues, déprime ou dépression… Sur la plateforme dédiée aux 1000 premiers jours, vous trouverez un test qui vous permettra de vous poser les bonnes questions, de faire le point sur votre moral et d’envisager de consulter si besoin. Par ailleurs, depuis le 1er juillet 2022, sachez qu’un entretien postnatal précoce est obligatoire pour les jeunes mamans, afin de repérer très tôt les premiers signes de mal-être. Ce rendez-vous effectué par un médecin ou une sage-femme intervient entre la quatrième et la huitième semaine qui suit l’accouchement et est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Il était temps d’aider les parents à mieux comprendre et réguler leurs émotions. 

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