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Infection urinaire : que faire, quels sont les traitements ?

Vous ressentez des brûlures ou douleurs en urinant, de même que le besoin d’uriner très souvent et de façon pressante ? Peut-être s’agit-il d’une infection urinaire. Si oui, laquelle, et alors, quelle attitude adopter ? Le point sur la typologie, les causes, les symptômes et les traitements, avec quelques recommandations avisées pour s’en prémunir.

 

Au sommaire

 

Cystite, pyélonéphrite… mais pas que

Les symptômes

Des causes physiologiques, anatomiques, comportementales

Que faire ? Quand consulter ? Diagnostic

Les traitements

infection_urinaire_femme

L’infection urinaire est caractérisée par la présence d’un germe pathogène dans l’urine (Escherichia coli principalement) avec un ensemble de symptômes compatibles. Elle est bien plus fréquente chez la femme que chez l’homme mais l’écart se réduit nettement au-delà de cinquante ans. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une affection bénigne sur le plan médical. Le diagnostic et le traitement antibiotique sont en principe simples. Toutefois, selon l’âge de survenue, les symptômes peuvent être trompeurs ou difficiles à déceler et la localisation au niveau des reins, notamment, potentiellement grave. À noter : la survenue d’une infection urinaire est plus préoccupante chez les personnes fragiles à risque de complications : bébés/enfants en bas âge (moins de deux ans), personnes âgées de plus de 65 ans, hommes, personnes présentant des anomalies de l’appareil urinaire (calcul rénal, rein unique…) ou ayant récemment subi une intervention sur les voies urinaires, femmes enceintes, personnes souffrant d’une maladie rénale chronique sévère, d’immunodépression (cancer, VIH, greffe rénale, etc.).

 

Cystite, pyélonéphrite… mais pas que

Deux infections urinaires sont particulièrement courantes :

  • la cystite, localisée au niveau de la vessie. Elle est très commune chez la femme (une femme sur dix en est atteinte chaque année), avec deux pics de fréquence observés au début de l’activité sexuelle et après la ménopause. Elle peut être aiguë (elle guérit rapidement grâce au traitement), récidivante ou à répétition (soit au moins quatre cystites par an), voire chronique non infectieuse (cystite interstitielle ou cystite survenant lors de la prise de certaine médicaments) ;
  • la pyélonéphrite aiguë, quant à elle, le signe d’une atteinte infectieuse au niveau d’un rein. Ses signes cliniques sont plus sévères ; ses complications rares mais graves (infection généralisée, abcès rénal ou autour du rein, néphrite interstitielle chronique).

D’autres infections urinaires existent parmi lesquelles :

  • l’urétrite, infection qui se situe au niveau de l’urètre (court canal qui évacue l’urine hors du corps) ;
  • chez l’homme, la prostatite, l’orchite et l’épididymite, infections respectivement localisées au niveau de la prostate, du testicule et de l’épididyme, un conduit qui relie le testicule à la prostate.

 

Comment savoir s'il s'agit d'une infection urinaire ? 

Les différents symptômes de la cystite et de la pyélonéphrite aiguë 

Les symptômes de la cystite apparaissent de façon plus ou moins brutale. Ils se caractérisent par une sensation douloureuse ou de brûlure lors de la miction, un ressenti de pesanteur dans le bas du ventre, des besoins constants d’uriner (sensation de ne pas pouvoir se retenir), et ce, très souvent sans pour autant évacuer beaucoup d’urine. Autre caractéristique : les urines sont foncées, troubles, avec une odeur inhabituelle et d’éventuelles traces de sang.

Ceux de la pyélonéphrite aiguë sont plus sévères. Outre des signes fonctionnels urinaires, sont également associés une fièvre supérieure à 38,5°C, des frissons, un malaise général, de même que des douleurs lombaires d’un seul côté et/ou abdominales, des désordres digestifs avec nausées, vomissements, diarrhée, ballonnements.

  • Chez la personne âgée, les signes sont différents avec une altération de l’état général, l’apparition d’un syndrome confusionnel, des douleurs abdominales, une fièvre non systématique.
  • Chez le bébé ou l’enfant en bas âge, les symptômes sont trompeurs : fièvre inexpliquée, urines de couleur ou d'odeur inhabituelle et, éventuellement, présence de sang dans les urines, pleurs en urinant, fuites urinaires, perte d'appétit, vomissements et maux de ventre, changement d'humeur et fatigue, perte de poids ou arrêt de la croissance.

 

Des causes physiologiques, anatomiques, comportementales

Les infections urinaires varient entre hommes et femmes en raison de facteurs distincts.

Chez la femme, sont surtout en cause la faible longueur de l’urètre, les rapports sexuels – ce d’autant en cas d’usage de spermicides –, la présence d’une “descente d’organes”, l’incontinence urinaire, le déficit en œstrogènes après la ménopause, ou encore, le surpoids et l’obésité pour les cystites à récidivantes. L’état de grossesse est également un facteur en cause du fait du ralentissement de l’écoulement de l’urine et de la mauvaise évacuation de la vessie.

Chez l’homme, la cause principale est presque toujours anatomique (calculs et tumeurs, problèmes prostatiques chez l’homme âgé).

Des maladies ou certaines situations peuvent encore être à l’origine d’infections urinaires dans les deux sexes. C’est le cas des malformations de l’appareil urinaire, de certaines maladies neurologiques (sclérose en plaques par exemple), de la réalisation d’un sondage urinaire ou d’une endoscopie vésicale, de la prise de certains médicaments (anticholinergiques, opiacés, neuroleptiques), ou encore, de la présence de sucre dans les urines chez le diabétique.

 

Que faire ? Quand consulter ? Diagnostic

Dès l'apparition des premiers symptômes de cystite et durant toute la durée du traitement, il faut boire beaucoup, uriner souvent en vidant bien sa vessie, éviter les rapports sexuels (jusqu'à disparition des symptômes) et veiller bien sûr à avoir une bonne hygiène intime et corporelle.

Un rendez-vous chez le médecin est également préconisé (sauf si vous êtes suivi pour cystite récidivante et que vous bénéficiez d'une prescription d'antibiotique à l'avance). En cas de symptômes laissant suspecter une pyélonéphrite aiguë, il faut s’y rendre le jour même sachant qu’une hospitalisation pourra s’avérer nécessaire si des signes de gravité apparaissent (troubles de la conscience, faiblesse extrême, troubles respiratoires, pâleur ou peau marbrée). Même recommandation de consultation médicale rapide pour les femmes enceintes et autres personnes fragiles à risque de complications.

Le test de la bandelette urinaire permet au médecin de poser son diagnostic : si la bandelette est négative, il n'y a pas de cystite. A contrario, positive, le diagnostic est en faveur d’une infection.

Chez les personnes fragiles à risque de complications, et si la bandelette urinaire se révèle positive, un examen cyto-bactériologique des urines (ECBU) en laboratoire est pratiqué. En cas de suspicion d’anomalie, une échographie abdomino-pelvienne, qui permet de visualiser l’appareil urinaire, peut être nécessaire. Le diagnostic de pyélonéphrite aiguë est, quant à lui, confirmé par le médecin traitant après un examen clinique, la réalisation du test de la bandelette urinaire et d’examens biologiques (ECBU, voire examens sanguins), voire éventuellement d’imagerie médicale (échographie des reins, des voies urinaires et de la vessie, uroscanner).

 

Quels sont les traitements ?

Les traitements en cas de cystite avérée

En cas de cystite avérée, le médecin prescrit un traitement antibiotique en dose unique ou sur une courte période (trois à cinq jours au maximum). Un contrôle clinique ou biologique (ECBU de contrôle) peut être nécessaire selon les cas (femmes enceintes notamment). À noter : à l’issue d’un test rapide d’orientation diagnostique (Trod) positif, les pharmaciens sont désormais (début 2024) autorisés à dispenser sans ordonnance le traitement antibiotique pour les cystites simples.

Certaines patientes souffrant de cystite récidivante ou à répétition peuvent se voir remettre de la part de leur médecin et après explication, une ordonnance pour la délivrance d'un coffret de bandelettes urinaires et d'un traitement antibiotique à l'avance. Notons que pour ces patientes un traitement chirurgical sur les voies urinaires est parfois nécessaire lorsqu'il existe des anomalies anatomiques de l'appareil urinaire.

Les traitements en cas de pyélonéphrite aiguë

Un traitement antibiotique s’impose d’autant plus lorsque le diagnostic de pyélonéphrite aiguë est confirmé. Le traitement prescrit (par voie orale ou injectable surtout en début de traitement) est démarré dès que le prélèvement d’urine en vue d’un ECBU a été fait, sans en attendre les résultats. En fonction de ces derniers et de l’antibiogramme, le médecin adapte son traitement, lequel doit être pris pendant 7 à 10 jours dans les pyélonéphrites simples et 10 jours dans celles à risque de complications. Attention : le patient ne doit pas interrompre le traitement prescrit même s’il se sent mieux entretemps. Dans tous les cas, il devra de nouveau consulter son médecin traitant au bout de 48 à 72 h. Ce dernier vérifiera alors l’efficacité du traitement prescrit et l’adaptera si besoin. La fièvre et les signes urinaires devront en principe avoir disparu. Un ECBU de contrôle ne sera pas nécessaire si les symptômes ont totalement disparu. En revanche, si des complications apparaissent, ou si la fièvre persiste pendant 72 heures, de nouveaux examens devront être réalisés (ECBU de contrôle, uroscanner) et le traitement adapté. La plupart du temps, le patient suit son traitement à domicile (avec un arrêt de travail si besoin). Mais une hospitalisation peut s’avérer nécessaire en cas de symptômes inquiétants et/ou facteurs de risque associé (enfants, femmes enceintes, pyélonéphrite compliquée).

D’autres traitements naturels peuvent venir compléter la prise antibiotique ou être utilisés en prévention d’une infection urinaire. C’est le cas de certaines plantes, de certains fruits, produits végétaux ou huiles essentielles (ortosiphon, bruyère, thym, busserole ou raisin d’ours, canneberge – cranberry en anglais – , tea tree, propolis…) aux propriétés diverses (diurétiques, anti-inflammatoires, antibactériennes, antioxydantes…). Des produits disponibles sous forme de tisanes à boire, d’ampoules, gélules, bonbons, sirop ou jus à avaler, d’huile de massage à appliquer sur le bas ventre. Attention toutefois : certains d’entre eux peuvent être contre-indiqués ou déconseillés (femmes enceintes, enfants, allergie à un produit par exemple). Demandez impérativement conseil à votre pharmacien ou à votre médecin. Autres comportements à adopter en prévention naturelle : boire beaucoup d’eau tout au long de la journée, aller souvent aux toilettes sans attendre d’avoir la vessie pleine, pour les femmes, s’essuyer d’avant en arrière (soit du pubis vers l’anus), veiller à une bonne hygiène générale et porter des sous-vêtements (coton) qui ne soient pas trop serrés.

 

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