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Toutes les informations et bonnes pratiques pour mieux vous orienter en matière de santé !
Toutes les informations et bonnes pratiques pour mieux vous orienter en matière de santé !
Avant toute chose, sachez qu’on peut consulter un médecin, un psychologue ou un thérapeute simplement pour évoquer ses doutes, son inquiétude, ses interrogations. Un premier rendez-vous ne vous engage pas dans une thérapie pour des années. Ce professionnel de santé vous permettra de vous exprimer et vous donnera son avis, parfois ses conseils, en toute objectivité, sur la situation.
"Généralement, la famille se rend compte qu’il faut réagir lorsque son taux de tolérance est atteint, explique la pédopsychiatre Agnès Pargade à Psychologies Magazine. La psychiatrie est, pour elle, une question de degrés : « Tout le monde peut avoir des fluctuations thymiques, des jours où ça va, des jours où ça va moins. Mais quand cela ne semble plus supportable, pour un ou plusieurs membres de la famille, c’est le déclencheur." Mieux vaut ne pas attendre que les problèmes s’enveniment : vous avez tout à fait le droit de demander conseil.
Certaines situations doivent vous alerter sur le malaise ressenti par votre enfant ou les difficultés qu’il traverse :
Pas facile de s’y retrouver dans le monde de la psy ! Psy… chologue, chiatre, thérapeute ? Qui consulter pour un enfant ? Tout dépendra des difficultés rencontrées et de ce que vous envisagez. Si vous souhaitez « consulter un spécialiste autorisé à prescrire des médicaments, des bilans complémentaires (psychomotricité, orthophonie…), mais aussi, qui est remboursé par la sécurité sociale, c’est le pédopsychiatre qui convient le mieux » précise Agnès Pargade. Ce sera aussi le cas si vous suspectez l’un des troubles mentionnés ci-dessus dont le diagnostic doit être posé par un médecin.
Si vous estimez que le problème peut être traité par la parole et la relation thérapeutique qui va se construire entre le psy et votre enfant, vous pouvez consulter un psychologue. Ici, le manque de confiance et d’estime de soi, les problèmes relationnels, les difficultés à s’autonomiser, à trouver sa place peuvent être abordés. Les psychologues sont également autorisés à faire passer un bilan cognitif pour mettre en évidence un éventuel trouble de l’apprentissage. Sachez que vous pouvez vous tourner vers des structures publiques, comme les Centre Médico Psycho Pédagogique (CMPP) ou consulter un professionnel en libéral.
Certains psychothérapeutes, psychanalystes ou psychopraticiens proposent également de prendre en charge les enfants. En fonction de leur formation, de l’approche thérapeutique à laquelle ils se réfèrent mais aussi selon l’âge de leur petit patient, ils utiliseront différents outils : le dialogue bien sûr, parfois le dessin, le jeu, la musique, le rêve, la relaxation ou encore le travail sur le corps, les émotions, les pensées… Le spectre est large. Vérifiez simplement que ce professionnel est affilié à une association, une fédération ou un syndicat reconnu et qu’il est habitué à travailler avec la jeune génération. Et surtout fiez-vous au « feeling » : il est important que le courant passe entre vous, qu’une relation de confiance puisse s’instaurer entre l’enfant et son psy.
Concernant les difficultés scolaires, des séances avec un orthophoniste ou un psychomotricien peuvent être conseillées par le médecin ou le pédopsychiatre. Vous pouvez aussi consulter un psychopédagogue qui permettra à l’enfant de se réconcilier avec l’école et les apprentissages. Enfin, en cas de problématique ou de conflit familial, la thérapie systémique et familiale peut être intéressante : les parents, mais aussi les frères et sœurs de l’enfant vont chez le psy pour permettre au « système » que représente la famille de mieux fonctionner.
Comme pour les adultes, la durée de la prise en charge dépend bien entendu des difficultés rencontrées et de la nature du traitement envisagé. « Les attentes des parents sont souvent bien au-delà de nos compétences, s’étonne Agnès Pargade. La plupart voudraient un miracle, et aimeraient trouver un dénouement extrêmement rapide à leurs problèmes. En somme, ils voudraient presque que l’on transforme l’enfant tel qu’ils le souhaitent. Mais ce n’est pas si simple que cela et surtout, ce n’est pas notre rôle. » Mieux vaut s’éloigner de la projection de l’enfant qui va bien pour rassurer son parent, lui faire plaisir, voire lui faire honneur.
C’est une aventure dans laquelle il faut être prêt à se lancer. Elle durera le temps nécessaire à ce que votre fille ou votre fils retrouve ses marques et son équilibre, de quelques séances à plusieurs mois, en fonction de la problématique (physiologique, psychique, affective, émotionnelle, relationnelle, comportementale…) et de la présence de certains troubles connexes. Il n’est pas rare qu’un enfant se sente rapidement soulagé par l’écoute et l’accueil de sa souffrance. Seulement, l’objectif n’est pas seulement qu’il s’apaise et que tout rentre dans l’ordre mais aussi qu’il sache quelles sont ses ressources et sa valeur, qu’il puisse déployer tout son potentiel, qu’il s’aime tel qu’il est lui, forcément singulier, parfois fragile mais toujours capable.