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Vésicule biliaire à quoi ça sert ?
Vésicule biliaire à quoi ça sert ?
La vésicule biliaire joue un rôle crucial dans le système digestif en tant qu’organe de stockage de la bile, qui est produite par le foie. Voici ses principales fonctions :
- Stockage de la bile :
La vésicule biliaire, un petit réservoir d'environ 50 ml, stocke la bile jusqu'à ce qu'elle soit nécessaire pour la digestion. Ce mécanisme permet une libération efficace et rapide de bile au moment opportun. - Libération de la bile :
Au cours de la digestion, notamment après un repas riche en graisses, la vésicule biliaire se contracte et libère la bile dans le duodénum, la première section de l'intestin grêle. Cette libération est stimulée par des hormones, telles que la cholécystokinine. - Rôle de la bile :
La bile est composée principalement d'eau, de pigments, de cholestérol et de sels biliaires. Elle a plusieurs fonctions essentielles :- Émulsification des graisses : Les sels biliaires fragmentent les grosses gouttelettes de graisse en particules plus petites, facilitant ainsi l'action des enzymes digestives, comme les lipases.
- Absorption des nutriments : La bile permet l'absorption des graisses alimentaires, des acides gras et des vitamines liposolubles (A, D, E et K) dans l'intestin grêle.
- Élimination des déchets : Elle aide également à éliminer certains déchets, notamment le cholestérol et les pigments biliaires, qui sont des produits de dégradation de la bilirubine.
La lithiase biliaire
La lithiase ou calcul biliaire touche entre 10 et 15 % de la population et jusqu'à 30 % au-delà de 60 ans. La majorité des calculs biliaires (80 %) est constituée de sels de cholestérol. Plusieurs facteurs contribuent à leur formation : anomalies des sels biliaires, excès de cholestérol dans la bile ou à l’inverse trop peu de composés rendant le cholestérol soluble.
Le sexe féminin, l’obésité et un âge avancé figurent parmi les principaux facteurs de risque, au même titre que la grossesse, la perte de poids rapide, le diabète de type 2 et la carence en vitamine C. Enfin, 20 % des calculs biliaires sont dits « pigmentaires ». Les pigments biliaires présents en excès dans la bile forment alors des calculs.
A noter, si plusieurs membres d'une même famille présentent une prédisposition à développer des calculs biliaires, on parle de lithiase biliaire familiale ou « cholestérolique génétique » (syndrome LPAC). Une mutation du gène d’une protéine (MDR3) favorise alors l’apparition de lithiases biliaires plutôt chez les individus jeunes et dans un contexte familial. Cette forme particulière de lithiase biliaire est due à une diminution de la sécrétion d’un certain type de lipides (phospholipides) qui rendent le cholestérol soluble. Il en résulte la formation de microcristaux et de calculs de cholestérol.
Lithiases biliaires, quel régime alimentaire ?
Adopter une alimentation saine, riche en fibres contribue à réduire les risques de formation de calculs biliaires.
Les symptômes liés aux troubles de la vésicule biliaire
Douleurs liées à la vésicule biliaire
Dans plus de 80 % des cas, la présence de calculs biliaires (ou lithiase biliaire) ne nécessite pas d'intervention. Mais dans 20 % des cas, des complications peuvent survenir, souvent liées à la migration d’un calcul depuis la vésicule où il s’est formé vers le canal d’évacuation de la bile.
Quand le calcul se « coince » à la sortie de la vésicule biliaire, on parle de "colique hépatique". La douleur, accentuée par la respiration, est localisée dans la partie inférieure de l'estomac ou sous les côtes du côté droit, irradiant vers l'épaule, l'omoplate et même le dos. Elle évolue généralement sur une période allant de 15 minutes à 1 heure, puis régresse en 1 à 6 heures, parfois accompagnée de nausées et de vomissements.
Lorsque le blocage perdure, la vésicule biliaire ne peut plus se vider et s’infecte : c’est la cholécystite aiguë. Elle se manifeste par des douleurs abdominales sous les côtes à droite, intenses, qui perdurent, et cette fois accompagnées d’une forte fièvre pouvant atteindre 40 °C et des frissons.
Troubles de la digestion
Dans plus de 80 % des cas, la présence de calculs dans la vésicule biliaire ne provoque aucun symptôme. Lorsque c’est le cas, cela provoque des douleurs, de la fièvre et des nausées, mais pas de troubles de la digestion.
Angiocholite / Pancréatite aiguë
L'angiocholite est une complication liée à une lithiase biliaire. Dans ce cas, un calcul bloqué dans le canal biliaire principal (cholédoque) peut favoriser une infection des canaux biliaires. Ce blocage peut également entraîner une inflammation du pancréas (pancréatite aiguë) accompagnée de vives douleurs, juste en dessous du sternum.
Vésicule biliaire et fatigue
Une fatigue accrue ne peut pas être directement imputée à des problèmes de vésicule biliaire. Cependant, en raison du rôle crucial de celle-ci dans la digestion des graisses et des inconforts qui y sont liés, tels que les douleurs abdominales et les nausées, les troubles de la vésicule biliaire peuvent influer sur la fatigue de différentes façons :
- Malabsorption des nutriments : les problème de vésicule biliaire et de sécrétion de la bile dans l'intestin peuvent perturber la digestion des graisses, ce qui peut entraîner une absorption insuffisante des nutriments essentiels, tels que les vitamines liposolubles (vitamines A, D, E, et K), qui sont importantes pour l'énergie et le fonctionnement général du corps.
- Inflammation : Les calculs biliaires peuvent obstruer le passage de la bile, ce qui peut entraîner une inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite) et des douleurs abdominales. L'inflammation causée par des troubles de la vésicule biliaire peut entraîner une réponse immunitaire qui peut épuiser l'énergie du corps.
- Douleur et inconfort : Les symptômes associés à la vésicule biliaire, tels que la douleur abdominale, peuvent perturber le sommeil et engendre une fatigue accrue.
- Stress physique et émotionnel : Vivre avec une maladie de la vésicule biliaire peut être stressant physiquement et émotionnellement, ce qui peut contribuer à la fatigue.
Vésicule biliaire, que faire ?
Douleur vésicule biliaire, quand consulter ?
Une douleur abdominale qui survient par crise d’une trentaine de minutes à quelques heures (colique hépatique), des nausées, des vomissements, ou même une élévation de la température corporelle doivent amener à consulter. Votre médecin effectuera une palpation de l'abdomen au niveau du creux de l’estomac, dans la région située sous les côtes, du côté droit. Si vous ressentez une douleur qui bloque l'inspiration, cela peut évoquer une cholécystite aiguë.
Qui consulter pour des problèmes de vésicule biliaire ?
En cas de douleur aiguë, consultez en urgence votre médecin traitant ou un médecin généraliste si ce dernier n’est pas disponible. Il saura vous orienter vers un hépatogastro-entérologue ou un chirurgien digestif. Mais si les douleurs sont très violentes et caractéristiques, ou en cas de fièvre importante, mieux vaut se rendre aux urgences.
Comment diagnostiquer un problème de vésicule biliaire ?
L'échographie abdominale est généralement l'examen le plus approprié pour diagnostiquer des complications liées aux calculs biliaires. Quant au scanner, il permet de mettre en évidence des signes indirects, tels que la dilatation de la voie biliaire obstruée par un calcul.
Des taux élevés d’enzymes hépatiques peuvent être le témoin d’un obstacle à l’intérieur des canaux biliaires.
Quels sont les traitements ?
Pourquoi et comment se déroule l’opération de la vésicule biliaire ?
La lithiase vésiculaire symptomatique (colique hépatique) entraîne des complications, une stratégie thérapeutique est mise en place. Elle repose tout d’abord sur la prise d’antalgiques et d’antispasmodiques pour à la fois soulager la douleur et contrôler les contractions des muscles digestifs.
S’il s’agit effectivement d’une colique hépatique, et que l’échographie a confirmé la présence de calculs dans la vésicule biliaire, il y a une forte probabilité pour que la crise se produise de nouveau ou qu’une autre complication apparaisse. C’est pourquoi, dans la majorité des situations, l’ablation de la vésicule biliaire (une cholécystectomie) par coelioscopie est recommandée. Cette technique consiste à introduire les instruments opératoires dans l'abdomen par de petites incisions au niveau de la paroi abdominale.
La cholécystectomie par laparotomie, c'est-à-dire en ouvrant la paroi abdominale, est rarement réalisée de nos jours.
En revanche, si les douleurs durent plus de 5 heures et s’accompagnent de fièvre, de frissons et de vomissements voire d’un teint jaune et d’urines foncées, une complication des calculs biliaires est fort probable. Il est alors nécessaire d’avoir un avis médical en urgence.
En cas de cholécystite aiguë avérée, la désobstruction de la voie biliaire sera réalisée dans les plus brefs délais, éventuellement en même temps qu’une cholécystectomie.
Opération de la vésicule biliaire, quelle convalescence ?
La cholécystectomie par cœlioscopie permet de quitter l'établissement le jour même de l'opération si celle-ci s'est déroulée sans complication et en dehors du contexte de l’urgence. Le repos post-chirurgical dépend de l’état général, et du caractère plus ou moins sédentaire de l’activité professionnelle du patient, allant de 1 à 2 semaines.
En cas de symptômes anormaux, tels que des vomissements, un ictère (jaunisse), la persistance de la douleur ou de la fièvre, un mollet douloureux ou gonflé, etc., vous devrez en informer votre médecin.
Opération de la vésicule biliaire. Quels effets secondaires ?
Après une cholécystectomie pour cholécystite aiguë, les complications sont rares, la plus sérieuse étant la plaie biliaire survenant dans 0,2 % des cas. D'autres complications peuvent apparaître, rares également, comme un écoulement biliaire ou un saignement au niveau de la cicatrice, une infection pulmonaire en postopératoire, une phlébite, ou encore la décompensation d'une maladie chronique, qu'elle soit pulmonaire, cardiaque, etc.
Une pancréatite est possible après l’opération de la vésicule biliaire !
Les complications liées à la désobstruction de la voie biliaire peuvent prendre la forme d’une inflammation aiguë du pancréas (pancréatite aiguë), de saignements, d’une perforation du duodénum, ainsi que d’une infection des voies biliaires ou de la vésicule biliaire. Dans ce cas, il convient d’en informer le médecin ou le chirurgien.
Quels aliments éviter à la suite d'une opération de vésicule biliaire ?
Suite à la cholécystectomie, la bile n'est plus stockée, mais le flux biliaire reste préservé. La digestion n’est donc pas affectée et la reprise de l'alimentation se fait le soir même ou le lendemain de l’intervention. Par la suite, aucun régime alimentaire particulier n'est nécessaire.
Quelles sont les conséquences/suites des opérations sur la vésicule biliaire ?
La coelioscopie implique une incision pour introduire du gaz dans la cavité abdominale, afin de soulever la paroi abdominale. Un gonflement abdominal peut donc persister pendant quelques jours après l'intervention. S’il perdure au-delà, il faut envisager une complication liée à l’opération en elle-même.