
Toutes les informations et bonnes pratiques pour mieux vous orienter en matière de santé !
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Au sommaire :
Les symptômes sont associés entre eux et varient d’une personne à une autre. Ils se manifestent de façon aiguë – crise hémorroïdaire – ou continue avec une évolution de la maladie au long cours.
Parmi les symptômes spécifiques, on retrouve :
D’autres symptômes localisés pourront être davantage évocateurs d’un cancer de l’anus (saignements anneaux, douleurs ou gênes lors de la défécation, lésions anales, incontinence...) ou colorectal (troubles divers du transit intestinal, sang dans les selles, douleurs abdominales ou rectales, symptômes généraux : grande fatigue, perte de poids inexpliquée, fièvre qui dure…). Cependant, rappelons ici que seuls des examens médicaux spécialisés permettent d’affirmer un diagnostic.
Tout un chacun peut malheureusement être amené à souffrir d’hémorroïdes au moins une fois dans sa vie. C’est d’ailleurs en France le cas de près d’un tiers des adultes, les deux sexes de manière équivalente. Cependant, certains facteurs de risque de la maladie hémorroïdaire semblent en favoriser ou en aggraver les symptômes.
Chez les femmes, l’état de grossesse (la fin, l’accouchement et le post-partum) est particulièrement propice aux hémorroïdes. Parmi les causes : la compression des vaisseaux par le bébé en dernière partie de grossesse, les modifications hormonales, la constipation, un travail d’accouchement difficile, un gros bébé... Autres facteurs aggravants : l’avancée en âge tout comme les troubles du transit intestinal, qu’il s’agisse de la constipation, venant accentuer les symptômes, ou d’un épisode de diarrhée par phénomène irritatif. Comme dans bon nombre de pathologies, des facteurs liés à l’hygiène et/ou au mode de vie apparaissent encore comme une cause plausible/probable. Par exemple, la pratique de certains sports et de certaines activités qui contraignent à soulever des objets lourds ou, au contraire, la sédentarité, mais aussi le surpoids et l'obésité (bien que les personnes minces ne soient pas pour autant épargnées par les hémorroïdes), ou encore la consommation d'alcool et de plats épicés, qui aurait un rôle déclencheur de la crise hémorroïdaire.
Un premier saignement par l'anus et si ce saignement anal se répète doit vous amener à consulter votre médecin traitant. Un examen clinique de la région anale et rectale permettra en effet de vérifier qu'il s'agit bien d'hémorroïdes et non d'une autre maladie (rectocolite hémorragique, fissure anale, polype du colon, cancer colorectal…). Il en va de même si, au cours de l'évolution de votre maladie hémorroïdaire déjà diagnostiquée, les symptômes deviennent difficiles à supporter au quotidien (proéminence des hémorroïdes à l'anus ou procidence/descente des hémorroïdes, douleurs de l'anus, démangeaisons anales, brûlures, suintements). D’autres situations nécessitent, là encore, de consulter sans attendre un médecin telles un saignement anal important et répété de sang rouge ; des selles très noires, une douleur anale intense accompagnée d'une fièvre de plus de 38°C, une douleur anale soudaine et très intense faisant craindre une thrombose des hémorroïdes, ou le ressenti d’une douleur telle ne permettant pas d'aller à la selle depuis plus de 48 heures. À noter votre médecin traitant peut vous adresser à un médecin gastro-entérologue pour bilan. Ce dernier vous interrogera alors sur les symptômes que vous ressentez, examinera la région anale et explorera le canal anal grâce à un anuscope (petit endoscope court et rigide).
Les hémorroïdes n'entraînent pas de complications graves. En l'absence de signe gênant, aucun traitement n'est donc nécessaire. Néanmoins, un traitement médical – sur une à deux semaines au maximum – peut s’avérer utile afin de faire disparaître ou de réduire les symptômes (en termes d'intensité, de durée, de fréquence).
Des laxatifs (de lest, osmotiques, lubrifiants) peuvent ainsi permettre de lutter contre la constipation, l’un des facteurs aggravants de la maladie hémorroïdaire. Possiblement associés à ces derniers, des veinotoniques, pris par voie orale – du type Ginkor Fort –, peuvent également être utilisés en cure courte pour le traitement de la crise hémorroïdaire.
Des crèmes ou suppositoires (privilégiés en cas d’hémorroïdes internes) à usage local peuvent en outre avoir un rôle apaisant et protecteur pour la muqueuse agressée par les selles. On peut se les procurer en pharmacie sans ordonnance (attention au recours abusif à l’automédication ; ceux contenant des corticoïdes nécessitent toutefois une prescription médicale. L’utilisation de laxatifs locaux, type suppositoires ou lavements, n’est en revanche pas recommandée. Quel que soit le traitement local choisi, une toilette intime douce et soigneuse matin et soir s’avère essentielle au préalable.
Des médicaments antalgiques (paracétamol) voire anti-inflammatoires en l’absence de contre-indications (Ibuprofène) peuvent soulager les douleurs liées aux hémorroïdes, en particulier celles de la thrombose hémorroïdaire. L’huile d’olive, grâce à ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires, serait également un excellent remède naturel pour réduire la douleur et favoriser la cicatrisation (versez un peu d’huile d’olive sur vos doigts et massez doucement l’anus ou imbibez un coton hydrophile et l’utiliser en cataplasme toute la nuit). Il en va de même du gingembre proposé en phytothérapie notamment en cas d’hémorroïdes du fait de ses vertus antihémorragiques.
L’application de froid, sous forme de compresses froides au niveau anal ou de bains de siège avec de l’eau froide, peut encore apporter un certain soulagement à la crise hémorroïdaire. En la matière, des coussins d’assise orthopédiques sont aussi préconisés. Notamment conçus pour soulager les symptômes liés aux hémorroïdes, ces derniers offrent un soutien optimal, réduisent la pression exercée sur la zone anale et favorisent également une meilleure circulation sanguine, ce qui peut aider à accélérer la guérison.
Plus globalement, il convient d’adopter une alimentation saine. Ainsi, privilégiez l’apport de fibres alimentaires [produits céréaliers et légumineuses (lentilles, pos chiches, fèves…), légumes verts, fruits riches en fibres…)], évitez autant que possible les aliments trop gras, trop sucrés et très épicés, buvez régulièrement (au moins 1,5 litre par jour et encore davantage en cas de constipation) et modérez votre consommation d’alcool. De même, pratiquez une activité sportive. Enfin, lorsque vous allez à la selle, essayez de vous astreindre à un horaire régulier. Surtout ne vous retenez pas ou le moins longtemps possible, ne restez pas assis trop longtemps sur le siège des toilettes et essayer d’éviter les efforts de poussées.
En cas d'échec du traitement médical et si les troubles de la maladie hémorroïdaire persistent, un traitement endoscopique peut être proposé et effectué en cabinet médical. Cependant, si ce dernier s’avère lui aussi inefficace ou si les hémorroïdes sont volumineuses, un traitement chirurgical est alors préconisé. Plusieurs techniques opératoires existent : celles reposant sur l’ablation des paquets hémorroïdaires (hémorroïdectomie), les plus classiques, mais aussi l’hémorroïdopexie (hémorroïdes internes remontées dans le canal anal et non enlevées), les ligatures des hémorroïdes, sous guidage doppler, ou encore, la chirurgie invasive par radiofréquence, une technique récente qui consiste à “brûler” les paquets hémorroïdaires grâce à une sonde de radiofréquence sans abîmer la muqueuse. L’intervention est réalisée sous anesthésie en structure de chirurgie ambulatoire ou lors d'une hospitalisation. Des complications (douleurs, saignements, démangeaisons anales, troubles temporaires de la continence anale, constipation et saignements modérés) peuvent survenir en postopératoire… de même que des séquelles (démangeaisons anales, besoins pressants d'aller à la selle, difficulté à identifier la survenue des gaz) à l’issue de cette chirurgie des hémorroïdes.