Comment trouver une maladie avec ses symptômes en ligne ?

Pourquoi est-ce devenu si fréquent de rechercher soi-même la cause de ses symptômes plutôt que de consulter ?

Une information médicale abondante et accessible

Avec l’émergence d’internet et des outils numériques, l’information en matière de santé est devenue prépondérante et accessible à tous. 

Selon l’OMS, un internaute sur deux dans les pays développés recherche régulièrement des informations de santé en ligne. La santé figure par ailleurs dans le top 3 des sujets les plus recherchés sur Google. 

Des centaines de millions de pages inondent le web d’informations en santé : articles, blogs, bases de données scientifiques, forums, sites gouvernementaux. Des plateformes comme Doctissimo, Mayo Clinic, MSD Manual, WebMD ou encore VIDAL (en France), proposent des dizaines de milliers de pages de contenu médical.

Le nombre d’influenceurs sur les questions santé n’a cessé de croître. Recourir à de l’intelligence artificielle pour écrire sur des sujets santé est désormais à la portée de tous, accélérant de manière exponentielle la création de contenu, mais pas sa fiabilité.

Certaines sources d’information peuvent contenir des conseils erronés ou promettre des solutions miracles, pour capter votre attention et alimenter les algorithmes. Suivre ces conseils peut avoir des répercussions lourdes sur la santé des patients. Contrairement à un médecin, un site internet ne peut pas tenir compte du contexte global d’un patient, ni engager sa responsabilité sur un diagnostic. Or, un diagnostic et un traitement ne se basent jamais sur des symptômes apparents pris de manière isolés. Nous expliquerons les raisons dans la partie « Pourquoi consulter un médecin reste toujours la bonne approche ? »

Des raisons personnelles de ne pas consulter 

La peur de consulter 

Certaines personnes renoncent à consulter un professionnel de santé par peur : peur d’un diagnostic grave, d’un examen douloureux, d’être jugé ou encore un traumatisme suite à une mauvaise expérience passée. Des facteurs familiaux ou culturels peuvent aussi vous influencer à ne pas consulter un professionnel de santé. 

Cette peur plus ou moins exacerbée porte un nom : la « iatrophobie », du grec "iatros" (médecin) et "phobos" (peur). Il s’agit d’une forme d'angoisse liée aux interactions avec les professionnels de santé.

Ses répercussions sur la santé peuvent être importantes. Par peur, certaines personnes repoussent les rendez-vous médicaux et les examens de routine. Cela peut retarder la détection de maladies sérieuses, générer des complications plus importantes et nuisibles pour votre santé. Résultat : un diagnostic tardif, et potentiellement un état de santé qui s’aggrave. 

Si vous vous reconnaissez dans cette situation, prenez conscience de ces impacts. De nombreuses solutions existent également pour y faire face (thérapie, méditation, accompagnement médicamenteux dans les formes les plus graves …) 

Des délais d’attente trop longs 

L’information médicale est disponible 7J/ 7 24H/24 sur internet, mais malheureusement votre médecin, lui ne l’est pas toujours au moment précis où vous en avez besoin. Dans certaines régions, obtenir un rendez-vous peut prendre plusieurs jours, voire semaines. 

Face à l’urgence, certaines personnes préfèrent obtenir une première piste en naviguant sur internet. Gardez à l’esprit qu’il est possible grâce à la téléconsultation d’obtenir rapidement un rendez-vous avec un professionnel de santé et obtenir un avis médical fiable. 

Le besoin de discrétion et d’anonymat 

Il est naturel de ressentir de la gêne à consulter un professionnel de santé en cas de symptômes intimes ou situations embarrassantes. Rappel important : les médecins sont formés pour cela et sont habitués à ces situations. 

Vous pouvez choisir d’être accompagné si vous pensez que cela pourrait vous être utile. Si l’idée de parler vous bloque, vous avez la possibilité de transmettre la raison de votre consultation et de vos symptômes par mail. La téléconsultation peut être également un moyen d’éviter la rencontre physique. Des solutions existent : le renoncement à consulter n’est jamais une bonne solution ! 

Un besoin de compréhension et de vérification 

Après une consultation, il n’est pas rare de vouloir approfondir ses connaissances sur le sujet ou obtenir un autre avis médical sur la maladie ou le traitement. 

Si vous ressentez le besoin de confirmer un diagnostic ou un traitement, des solutions bien plus fiables qu’internet existent. Santéclair propose à ses assurés bénéficiaires un service de deuxième avis médical leur permettant de bénéficier de l’expertise de médecins experts de leur domaine pour obtenir un avis complémentaire.

Pourquoi consulter un médecin reste toujours la bonne approche ?

Avant d’aborder les outils en ligne qui permettent d’obtenir des informations sur vos symptômes, il est important de rappeler pourquoi la consultation médicale reste, encore aujourd’hui, le moyen le plus fiable pour identifier une maladie. Un médecin ne se contente pas d’interpréter des symptômes isolés : il suit une démarche rigoureuse, structurée et adaptée à chaque patient. Cette approche repose sur l’écoute, l’observation et l’analyse croisée des données personnelles et médicales. Voici les principales étapes de ce processus. 

Etape 1 : l’interrogatoire médical 

Tout commence par un échange. Le médecin va d’abord vous interroger sur vos symptômes : depuis quand sont-ils apparus ? Dans quelles circonstances ? Existe-t-il des signes associés ou des facteurs déclenchants ? En fonction de vos réponses, il va poser un certain nombre de questions ciblées. Cette phase, appelée « anamnèse », est essentielle pour comprendre le contexte global des maux décrits par le patient. 

Le médecin va également vous poser des questions sur : 

• Les antécédents : personnels (médicaux et chirurgicaux) et familiaux
• Les habitudes de vie : tabac, alimentation, stress, activité physique et tous les facteurs de risque potentiellement associés à la maladie suspectée
• Les traitements en cours : médicaments, compléments, automédication 

Souvent sous-estimées par les patients, ces questions complémentaires orientent le médecin vers des hypothèses cohérentes. Dans certains cas, le diagnostic peut être posé sur cette seule étape.

Etape 2 : l’examen clinique 

Après avoir recueilli les informations, le médecin passe à l’observation et à l'examen direct du corps. 

Ces gestes permettent de rechercher des signes cliniques objectifs que le patient ne peut pas toujours percevoir lui-même. 

Il peut ausculter, palper, mesurer la tension artérielle, examiner la gorge ou encore écouter le cœur. En fonction des hypothèses diagnostiques, il peut réaliser des examens plus approfondis. Si par exemple une maladie neurologique est suspectée, il fera un examen neurologique complet avec test des réflexes,... 

L’examen clinique vient confirmer ou infirmer les hypothèses issues de l’interrogatoire et peut parfois conduire à l’émergence de nouvelles pistes diagnostiques.

Etape 3 : les examens médicaux complémentaires 

Selon les suspicions de maladie, le médecin peut demander des examens complémentaires : des bilans biologiques, des imageries médicales (radio, échographie, IRM, scanner…) ou d’autres tests spécifiques. Ces examens apportent des données précises qui aident à affiner le diagnostic. Elles ne remplacent en aucun cas l’examen clinique.

Etape 4 : le diagnostic différentiel 

Sauf si vous êtes un aficionado de la série Docteur House, vous n’avez peut-être jamais entendu parler de diagnostic différentiel. Cette étape, souvent méconnue du grand public est pourtant cruciale. 

Cette méthode consiste à :

• lister les maladies possibles en fonction des symptômes
• les éliminer une à une en croisant les données (symptômes, tests, contexte)
• garder la cause la plus probable

Cette approche structurée et logique permet d’éviter les erreurs de diagnostic. Cela permet aussi de décider des traitements à mettre en place. En fonction des diagnostics différentiels et de leur gravité, la prise en charge sera plus ou moins urgente.

Il peut par exemple être urgent d'éliminer une méningite bactérienne, car cela peut s'aggraver rapidement et engager le pronostic neurologique et vital. Dans ce cas-là, le traitement du diagnostic différentiel, ici une méningite, peut être donné avant même la confirmation diagnostique. 

La démarche suivie par le médecin garantit la meilleure prise en charge possible. Elle permet de détecter, de traiter au plus tôt une maladie, d’écarter les risques d’erreur potentiellement lourds de conséquence pour le patient. 

Elle repose sur une expertise, un savoir-faire et surtout sur un échange entre patient et médecin. Vous l’aurez compris, elle est impossible à remplacer par une simple recherche sur Internet !

Les ressources en ligne : des outils pratiques, mais à utiliser avec prudence

Vous avez probablement déjà, comme beaucoup d’autres, tenté de rechercher vos symptômes en ligne. Cette approche peut sembler pratique, accessible, voire rassurante au premier abord… Leur utilisation comporte des limites importantes, qu’il est essentiel de connaître. En aucun cas, elles ne doivent se substituer à la consultation d’un professionnel de santé. On vous explique pourquoi. 

Les sources d’informations fiables 

Certaines sources d’information sur la santé sont reconnues pour leur fiabilité. A titre d’exemple, vous trouverez ci-dessous des sources issues des organismes publics dont les informations sont validées par des spécialistes.

• sante.fr, la plateforme officielle française qui recense des informations validées
• La Haute autorité de santé (HAS) qui publie, entre autres, des recommandations de stratégie de prise en charge médicale dans diverses maladies
• L’Assurance maladie, qui publie le site ameli.fr à destination du grand public
• L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)
• L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM)
• L’Institut national du cancer (INCa)
• Orphanet, le portail des maladies rares et des médicaments orphelins
• les numéros verts mis en place par les autorités de santé, par exemple Vaccination Info Service, Sida Info Service, Tabac Info Service, Alcool Info Service, etc. 

Au niveau international, vous pouvez consulter le site de l’OMS, l’Agence européenne du médicament (EMA) par exemple. Ces sites fournissent des fiches explicatives fiables, des conseils validés et des ressources utiles. Il est cependant nécessaire de garder un esprit critique sur le contenu médical et de vérifier/croiser les sources.

Les outils d’évaluation des symptômes en ligne

Présents depuis plus d’une dizaine d’année déjà, les outils d’évaluation de symptômes en ligne vont plus loin que la consultation d’informations médicales sur internet. 

Ils reposent sur une auto-évaluation afin d’obtenir une liste des maladies les plus probables en fonction de vos symptômes, mais également la conduite à tenir. Est-ce urgent ou non ? Qui dois-je consulter ? Parmi les différents acteurs, nous retrouvons :

• Ada Health (utilisée par Santéclair dans le cadre de son service d’analyse de symptômes Santéclair)
• Docteurclic
• Mediktor
• Symptomate
• Ask first (Sensely) 

Une étude récente publiée sur PubMed a comparé la précision de ces outils à celle de médecins généralistes : Ada Health ressort souvent en tête pour la pertinence des suggestions, même si aucune application n’atteint la fiabilité complète d’un professionnel. 

Plus avancés que ChatGPT et Google réunis sur les questions de santé, ces outils présentent de nombreux avantages. D’abord, ils ne sont pas conçus au hasard : des médecins, des ingénieurs et des scientifiques travaillent ensemble pour les développer, et leur contenu est vérifié par des professionnels de santé. 

Avant d’être mis à disposition du grand public, ces outils sont testés sur de vrais cas médicaux pour s’assurer qu’ils fonctionnent bien. Ils permettent d’obtenir une première idée des causes possibles de vos symptômes, avec un niveau d’exigence proche du monde médical. Et surtout, ils parlent simplement : les questions sont claires, les réponses faciles à comprendre, et certains outils expliquent même les mots compliqués au fil de l’analyse. 

Autre avantage : ils sont disponibles tout le temps, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. En quelques minutes, après avoir répondu à quelques questions ciblées, vous obtiendrez les causes probables de vos symptômes sans avoir à attendre un rendez-vous. Ils peuvent aussi être utiles dans des situations parfois délicates à aborder : troubles intimes, gênes corporelles, symptômes embarrassants… Enfin, la plupart respectent des règles strictes en matière de sécurité et de confidentialité. Vos données sont protégées, et les outils suivent les réglementations européennes en vigueur. 

Si ces outils s’inspirent d’une démarche médicale, ils ne peuvent en aucun cas établir un diagnostic. Seul un médecin en a la compétence. A titre d’exemple, ces outils ne peuvent réaliser d’examen physique (étape 2 de la démarche du médecin) et peuvent parfois manquer d’informations contextuelles.

Voici notre conseil : les ressources en ligne doivent être utilisées comme un premier repère, jamais comme un diagnostic définitif !

L’outil d’analyse de symptômes Santéclair x Ada Health, un exemple d’innovation fiable

Pour répondre à ce besoin d’information fiable et accessible, depuis mai 2021, les assurés ayant accès à MySantéclair peuvent utiliser le service d’analyse de symptômes Santéclair x Ada Health à tout moment, 24h/24 et 7j/7, sans limite d’usage et sans frais supplémentaires ! 

Qu’est-ce que Santéclair x Ada Health? 

Il s’agit d’un assistant intelligent qui guide l’utilisateur à travers une série de questions personnalisées. En s’appuyant sur une base de données médicale validée scientifiquement, il propose ensuite une liste des causes probables des symptômes et oriente vers la conduite à tenir. 

En quoi cet outil se démarque-t-il par sa fiabilité ? 

• Appui scientifique : Ada Health utilise un algorithme construit à partir de milliers de cas médicaux et validé par des professionnels.
• Adaptabilité : l’outil prend en compte l’âge, le sexe, les antécédents et affine les questions au fur et à mesure.
• Transparence : il explique les raisons des hypothèses suggérées, permettant à l’utilisateur de mieux comprendre sa situation.
• Complémentarité : l’outil encourage toujours à consulter un professionnel pour que celui-ci pose le diagnostic et initie la démarche de traitement si besoin. 

Conçue par une équipe de médecins et de scientifiques, et certifiée comme dispositif médical de classe IIa, cet outil d’analyse de symptômes se distingue par sa haute fiabilité et son utilisation sécurisée. 

Preuve de son efficacité, Ada Health est adopté par des services de santé publique au Canada pour orienter ses patients.

L’outil va encore plus loin en orientant les assurés bénéficiaires de Santéclair vers les services santé les plus appropriées intégrés dans la plateforme MySantéclair, qu’il s’agisse de médecine générale, médecine spécialisée telle que la psy, de soins dentaires, ou même de médecines douces

En conclusion, trouver soi-même une maladie en fonction de ses symptômes est-ce une bonne idée ? 

Consulter un médecin reste la méthode la plus sûre et complète, car vous bénéficiez d’une écoute attentive, d’un examen physique et parfois d’une prescription pour réaliser des examens complémentaires. Ainsi, en cas de symptômes, le meilleur conseil reste toujours celui-ci : consultez un professionnel de santé. 

Les ressources en ligne et applications d’auto-évaluation sont des outils utiles pour mieux comprendre vos symptômes, mais il est important d’avoir conscience de leurs limites. Elles ne remplacent pas une consultation médicale, elles peuvent simplement vous servir de premier guide. 

Si vous avez accès à nos services grâce à l’une de nos mutuelles partenaires, vous pourrez obtenir des réponses rapides sur la cause probable de vos symptômes et surtout la conduite à tenir grâce à notre service d’analyse de symptômes. 

Si votre contrat santé vous y donne accès, grâce à Santéclair et l’une de notre mutuelle partenaire, vous aurez la possibilité de téléconsulter autant que de besoin pour obtenir rapidement un rendez-vous avec un professionnel de santé. 

Si votre intention est de confirmer ou infirmer un diagnostic ou un traitement, notre service de deuxième avis vous apportera des réponses bien plus fiables et précises que des recherches en ligne et vous fera gagner du temps !