Toutes les informations et bonnes pratiques pour mieux vous orienter en matière de santé !
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Rencontre avec Mai Hua pour Movember
La question que Mai Hua explore — et qui traverse aussi notre interview — est simple mais fondamentale :
Pourquoi tant d’hommes souffrent-ils en silence ? La réponse n’est pas nécessairement individuelle, mais culturelle.
Dès l’enfance, beaucoup apprennent à « se tenir », « être fort », « ne pas pleurer ».
Ces injonctions façonnent des comportements et finissent par s’inscrire dans le corps :
Cette pression spirituelle, émotionnelle et sociale alimente une forme de solitude intérieure qui peut avoir des conséquences profondes sur la santé mentale, mais aussi sur la santé physique.
Les chiffres montrent combien hommes et femmes traversent le mal-être différemment :
Au-delà de la question du suicide, d’autres chiffres alertent : ·
Les hommes semblent aussi moins enclins à demander de l'aide :
Ces chiffres traduisent une souffrance silencieuse qui a des répercussions non seulement sur les hommes eux-mêmes, mais aussi sur leurs familles, leurs proches et la société dans son ensemble.
Les psychologues Silvia Sara Canetto et Isaac Sakinofsky (1998) évoquent des « scripts culturels » genrés dans l’expression du mal-être poussé à son paroxysme : les femmes vont ainsi plus la déclarer au travers de dépressions ou de comportements suicidaires non mortels, et les hommes au travers du suicide.
De leur côté, Anne-Sophie Cousteaux et Jean-Louis Pan Ké Shon (2008) décrivent une extériorisation différente du mal-être selon les genres : les femmes sont ainsi socialisées à l’expression des émotions, à l’importance accordée à l’image et à la réalisation de soi par le couple, tandis que les hommes le sont à l’extériorisation de comportements virils et au camouflage des émotions.
Parce que cette interview dépasse la simple discussion.
Elle ouvre un espace nécessaire pour questionner les modèles de masculinité qui influencent encore la manière dont les hommes gèrent leurs émotions, demandent de l’aide… ou s’en empêchent.
Repenser ce que signifie « être un homme » aujourd’hui, c’est aussi améliorer la santé de chacun — et celle de la société tout entière.
Ce sujet est intime, mais il est surtout collectif. Il est personnel, mais profondément politique. Il concerne autant les hommes que les femmes, parce que nos représentations de la virilité façonnent nos relations, nos familles, nos environnements professionnels — bref, notre manière d’être ensemble.
Ce qui marque dans cette interview, c’est la justesse et la douceur des propos de Mai.
Elle ne cherche pas à opposer, à pointer du doigt ou à déconstruire par la colère : elle réconcilie. Son regard valorise la singularité plutôt qu’une virilité figée — trop souvent revendiquée, trop souvent douloureuse pour ceux qui essaient de s’y conformer.
Elle ouvre un chemin plus souple, plus humain, plus respirable.
À travers cette interview et le documentaire Make Me a Man, nous sommes invités à réfléchir, à dialoguer, et surtout à offrir aux hommes un espace où déposer leurs silences.
Pour découvrir le documentaire de Mai, co-réalisé avec le thérapeute Jerry Hyde : https://www.makemeaman.com/
En novembre, Santéclair se mobilise pour le mouvement Movember, dédié à la sensibilisation autour des cancers masculins (prostate et testicules) et de la santé mentale des hommes.
En signe de soutien, votre plateforme MySantéclair passe au bleu et vous propose tout un dispositif d’information, de prévention et d’accompagnement.
Tout au long du mois, vous y retrouverez :
Ensemble, faisons brisons les tabous et portons haut les couleurs de Movember.
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